LA FETE DU GRAND AIOLI (4/4)
Publié le 12 Juillet 2007
Les santons savent qu'ils doivent faire preuve encore d'un peu de patience, la Galinette n'est plus très loin, du reste, ils croisent en chemin les bergers.La famille des bergers est là, bien présente, le petit en profite pour tenter d’apprivoiser une jeune brebis, sa mère lui montre l’exemple et lui enseigne les rudiments de la maîtrise manuelle des jeunes bêtes.
Le père quant à lui, est parti récupérer un mouton fugueur qui avait profité de ce moment de plénitude familiale pour se sauver.
La mère et l’enfant portent la cape, comme c’est le plus souvent le cas chez les bergers santons, ils sont souvent représentés de la sorte.Regardez comme ils sont souriants et contents que l'on s’intéresse à eux et à leur vie pastorale.
On peut alors voir que l'un d’entre eux fait une petite sieste (à droite sur la photo), juste le temps de récupérer avant le démarrage de la transhumance.
Le garde-champêtre et des musiciens arrivent enfin, et voilà qu’apparaissent les premiers murets, petits enclos pour le bétail, signe annonciateur de l’arrivée à la Galinette.
Les « santouns » sont tous là, tous unis. Les premiers foulent la terre sèche de l’étable, et trouvent à nouveau les pêcheurs dans leur activité favorite. Ils n’ont pas bougé, des heures entière à taquiner le poisson. Rababéou les aperçoit et les salue à nouveau, il dit bonjour à tout bout de champ ce grand niais, c’est vrai qu’il est un peu simple d’esprit, mais on l’aime bien au village car il est gentil et toujours prêt à aider les uns et les autres. Le reste de la procession rentre enfin dans la métairie. Ils sont tous chargés de victuailles qu’ils partageront pour la grande fête à l’aïoli.
L’homme aux poules tient en équilibre sur sa tête un panier tressé d’où émergent poules et poussins.
Il vient juste de prendre congé de son compère l’homme aux cochons et rejoint le reste du petit peuple car, le roulement de tambour du garde-champêtre annonce la nécessité de se rassembler pour entendre les informations.Té vé, regardez-le l'homme aux poules, il est au fond de l’assemblée, on voit dépasser son panier.
La vieille femme devant avec son joli châle noir se demande où il est ce grand fada de Rababéou. Oh peuchère celui-ci, il n’est jamais là où il faut.Au deuxième roulement de tambour, tout le village est réuni (enfin, presque, il manque toujours le Rababéou, mais lui, c’est connu, il ne fait rien comme les autres).
On va pouvoir sortir les tréteaux et les planches pour installer la grande tablée.
Oh Pâdré, ton aïoli, il est prêt ?
La belle table est installée avec la jolie nappe de circonstance. Les anciens y ont pris place les premiers, comme le veut la tradition et le respect qui leur est dû.Le prêtre bénit le repas.
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Bien à vous.
Santounette