Crèche de la paroisse de Pernes-Les -Fontaines et crèche blanche
Publié le 18 Mai 2009
Chèr(e)s ami (e)s
Je vous propose une petite pause avant de reprendre la visite de l'exposition de santons de Ramatuelle 2009.
Aujourd'hui, je vais vous parler de la crèche de la paroisse de Pernes les Fontaines. Les photos, ainsi que les explications m'ont été données par un fidèle lecteur, Pierre, qui n'a pas de blog et dont je vous ai déjà parlé ICI en vous présentant les photos de sa magnifique crèche.
C'est une équipe paroissiale d'une dizaine de personnes qui la construit chaque année de façon différente, elle fait plus de 20m2.
Les 7 et 9 cm (au nombre d'une trentaine ) sont des santons en terre cuite, ils sont placés derrière pour faire les personnages lointains et respecter les proportions : il s'agit de pièces provenant des santonniers Flore, E. Fontanille et Richard.
Les 40 cm habillés (il y en a 6) en terre cuite sont du santonnier Marinacci.
Pour les décors :
- les maisons du village (7 cm et 9 cm) sont essentiellement de l'atelier de Fanny, 3 ou 4 d'Escoffier ou de Dellamaggiora
La Nativité
L'enfant Jésus est en cire(les couturières auront relevé le superbe boutis sur lequel il est posé).
L'arrivée des Mages
Les photos des Mages de la crèche de 2007
Vous pouvez admirer cette magnifique crèche du 15 décembre environ au 2 février, elle est suivie par la crèche blanche. Les explications pour la crèche blanche m'ont été données par mon ami Michel que je remercie infiniment car il est très rare de trouver des explications concernant cette crèche, appelée ainsi parce qu'initialement on recouvrait le décor de la crèche de Noël avec des draps blancs
La crèche de la Chandeleur ou crèche blanche
Avec la Chandeleur, le 2 février, l’Eglise fête deux solennités : les relevailles de la Vierge et la présentation de Jésus au Temple.
Ce jour clôt le cycle de Noël dans la liturgie ancienne. C’est, en Provence, celui où l’on démonte la crèche de Noël.
A Avignon et un peu partout dans le Comtat Venaissin, à la cathédrale d’Aix, à Digne, elle est remplacée par la « crèche blanche ».
Cette crèche est la narration de la présentation de Jésus au Temple (Luc II, 22-40) et mêle tradition judaïque et coutumes provençales. Moins connue, peut-être moins accessible que la vision joyeuse du cortège des santons cheminant vers l’étable, elle n’en demeure pas moins une page intéressante de l’Histoire sainte.
La loi de Moïse (Exode XIII, 12, 15) prévoyait que « tout mâle qui ouvre la matrice soit présenté au Seigneur ». C’est la raison pour laquelle Jésus est présenté au Temple de Jérusalem. Selon l’usage pour les relevailles Marie devait sacrifier 2 colombes blanches « l’une en holocauste, l’autre pour le péché ». C’est l’offrande des humbles (Lévitique XII, 8).
Le grand prêtre porte le pectoral d’or pur réunissant les douze pierres représentant les tribus d’Israël.
Dans certaines représentations de la crèche blanche on peut aussi voir la menora, le chandelier à sept branches qui évoque le Temple de Jérusalem détruit par Titus. Ici, le temple est symbolisé par les colonnes en bois dorées.
Les deux autres protagonistes de la scène, Anne et Syméon, reconnaissent en Jésus « l’oint du Seigneur ».
Anne est une prophétesse, fille de Phanuel, de la tribu d’Aser. Elle était fort avancée en âge : après avoir vécu sept ans avec son mari, elle était restée veuve et avait atteint l’âge de quatre-vingt ans. Elle ne s’écartait pas du Temple, participant au culte nuit et jour par des jeûnes et des prières. Survenant au même moment, elle se mit à célébrer Dieu et à parler de l’enfant à tous ceux qui attendaient la libération de Jérusalem. »
Evangile de Luc 2. 22-38 (traduction TOB)
Il y avait à Jérusalem un homme du nom de Syméon. Cet homme était juste et pieux, il attendait la consolation d’Israël et l’Esprit Saint était sur lui. Il lui avait été révélé par l’Esprit Saint qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Christ du Seigneur. Il vint alors au Temple poussé par l’Esprit : et quand les parents de l’Enfant Jésus l’amenèrent pour faire ce que la Loi prescrivait à son sujet, il le prit dans ses bras et il bénit Dieu en ces termes :
« Maintenant, Maître, c’est en paix, comme tu l’as dit, que tu renvoies ton serviteur.
Car mes yeux ont vu ton salut,
que tu as préparé face à tous les peuples :
lumière pour la révélation aux païens
et gloire d’Israël ton peuple. »
Le père et la mère de l’enfant étaient étonnés de ce qu’on disait de lui. Syméon les bénit et dit à Marie sa mère : « Il est là pour la chute ou le relèvement de beaucoup en Israël et pour être un signe contesté. Toi-même un glaive te transpercera l’âme. Ainsi seront dévoilés les débats de bien des coeurs. »
Je remercie Pierre pour l'envoi des photos et tous les paroissiens qui ont fait un travail admirable et qui ont eu la gentillesse d'accepter la publications de ces photos.
Bien à vous