Les santons de l'église Sainte Catherine
Publié le 4 Mars 2010
Cher(e)s ami(e)s,
C'est sous ce beau ciel bleu de Provence que je vous propose de terminer la série consacrée aux crèches des églises avec les santons de l'église Sainte Catherine
Au Cannet on peut admirer une très jolie crèche dans l’église sainte Catherine. Le 19 juin 1552, les pénitents projettent de la bâtir. Elle fut terminée le 6 Mars 1556.
Le vestibule de l'église est plafonné, simple et blanchi. Seuls les objets de culte apportent un décor.
Le décor intérieur est en bon état datant du XVIIème, il a été restauré récemment.
Des amateurs passionnés Mr. et Mme Cessin, profitent des lieux pour exposer leur magnifique crèche provençale
Elle est composée de plus de 400santons qui s’échelonnent entre des santons habillés de 40cm et des santons en argile de 7 cm, en costumes d’époque ils font revivre le Cannet de la fin du XIX siècle.
Un petit clin d'oeil avec le colleur d'affiche.
Le peintre Pierre Bonnard (1867-1947) devant son tableau
Pierre Bonnard était un peintre, illustrateur et lithographe français (source wikipédia). Il a vécu les dernières années de sa vie au Cannet.
La danse des jardinières avec ses spectatrices
Les femmes s’affairent autour des orangers chargés de beaux fruits d’or.
Une petite devinette, que fait cette mamie qui épluche et fait sécher les zestes d’oranges ?
Elle prépare les zestes pour la vente au fabricant de Picon. Les anciens marseillais s'en souviennent encore.
Le Picon est une boisson apéritive amère, de couleur caramel. Il est élaboré à base de zestes d'oranges frais et séchés puis macérés dans une solution d'alcool puis mis en distillation. Le Picon nécessite également des racines de gentiane et du quinquina, tous deux macérés également. Du sirop de sucre et du caramel sont rajoutés par la suite. Cette activité se doublait de la vente des oranges pelées à moindre cout dans les rues.
Carbonel a fait il y a quelques années la vendeuse de picons (nom donné à Marseille à ses oranges epluchées).
L’évocation de la rue Saint Sauveur
Le meunier avec sa charrette et un adorable âne
Devant la fontaine le joueur d’orgue de Barbarie apporte la gaité, sur cette scène on voit des petits métiers aujourd'hui disparu, la marchande de limaçons à droite avec sa marmite et ses cornets en papier et le vitrier de dos devant la maison, il porte les vitres sur son dos.
Sur la plage près du pointu les pêcheurs rassemblent les poissons pour la bouillabaisse.
Pendant que les femmes épluchent les légumes pour l’aïoli, une mamie repose ses pieds douloureux dans une bassine d’eau froide.
Deux autres femmes surveillent le bébé.
Après le repas il faut faire la bugade pour certaines pendant
que d’autres ramassent du petit bois
Le forgeron tape avec vigueur sur son enclume
La cueillette des olives, une scène traditionnelle dans le Midi.
Le pressoir à olives
Pour préparer tous ses délicieux mets il faut de la bonne huile d’olives du pays: olives cueillies, pressées sur place.
Dans le lointain on danse, on s’amuse
Un magnifique carrousel richement décoré trône sur la place du village, des spectateurs regardent la danse des cordelles, pendant ce temps, un homme agile grimpe sur le mât de cocagne.
Toute cette agitation se calme et fait place au recueillement devant la nativité.
L’ange nous dit au revoir et à l’an prochain
Je remercie mon amie Sylviane pour sa précieuse contribution.
Un petit mot de remerciement également à tous mes lecteurs qui ont laissé un commentaire sur les précédents articles et aux personnes qui viennent de s'abonner à ma newsletter.
Bien à vous