Crèche de la Passion de l'Eglise de Saint-Remacle (Belgique)
Publié le 16 Avril 2017
Cher(e)s ami(e)s,
Aujourd'hui je vais vous présenter une crèche qui je pense est inconnue en France, la crèche de la Passion montée par mon ami Michel V. de Belgique à l'église de Saint-Remacle.
Les photos et les explications sont également les siennes.
Les personnages de 9-10 cm sont faits en poudre de pierre reconstituée d'après des originaux en bois sculptés par un maître autrichien. Les plantes en métal présentées ici proviennent de l’atelier Bertran de Barcelone. On peut y voir tout le cycle depuis l’arrivée à Jérusalem jusqu’à la résurrection soit 14 scènes et 73 personnages sur 3m². Elle reste visible depuis le dimanche des Rameaux jusqu’à la Pentecôte.
La dernière Cène, institution de l’eucharistie.
Le Christ à l’agonie avant son arrestation au jardin de Gethsémani.
Les apôtres qui l’accompagnent, Philippe, Pierre et Jean, se sont endormis à l’écart.
La flagellation.
Le couronnement d’épines.
Ponce Pilate, le procurateur romain de Judée, avait l’habitude de libérer un prisonnier pour les principales fêtes juives. Il laisse la foule choisir entre Jésus et Barabas. La foule dirigée par les prêtres choisit Barabas. Jésus est condamné à mort.
Jésus et "Véronique", femme pieuse de Jérusalem dont on n'a pas retenu le nom, lui éponge le visage. L’empreinte reste miraculeusement imprimée sur le linge. Le nom de Véronique vient de là, littéralement « image vraie » en grec.
Sur le chemin du Calvaire, Jésus fait 3 chutes. Il est incapable de porter seul sa croix qui dans la réalité est une seule traverse de bois, le patibulum, traverse massive qui servait à bloquer les portes. Le montant vertical était déjà planté en terre. L’expression « une mine patibulaire » vient de là et désigne quelqu’un à la sale tête, bon pour l’échafaud. Dans les évangiles synoptiques, Simon de Cyrène est réquisitionné pour aider Jésus à porter sa croix.
La crucifixion au milieu des deux larrons. A l’avant-plan, Jésus est dépouillé de ses vêtements.
La pietà, lamentations de la Vierge sur le Christ mort.
La mise au tombeau.
La Résurrection.
Vue d’ensemble.
Ce type de représentation se rencontre aussi en Espagne, en Autriche et dans le sud de l’Allemagne qui reste très catholique. Dans les recherches historiques que l'auteur a mené, il a souvent constaté que les Jésuites aux débuts de l’ordre faisaient une représentation pour Noël et une pour Pâques. La tradition, moins populaire et moins choyée du peuple s’est perdue par la suite.
J'ai pris un immense plaisir à vous présenter cette crèche fort originale.
Un grand merci Michel pour la présentation de cette belle crèche.
BON LUNDI DE PAQUES