LA CUEILLETTE DES LAVANDES
Publié le 10 Août 2008
Cher(e) ami (e)s,
La saison de la cueillette des lavandes est revenue, des travailleurs saisonniers viennent prêter mains fortes aux coupeurs habituels.

Ernest est un personnage pittoresque, la bonne humeur personnifiée, toujours en train de rigoler et de taquiner les uns et les autres. Une vraie force de la nature le Ernest.

Ces compagnons l’apprécient car ses plaisanteries amusent tout le monde et ne sont jamais blessantes. Et puis dans les périodes de vague à l’âme, c’est un fidèle ami qui sait réconforter ceux qui sont malheureux.

Les femmes travaillent avec beaucoup d’entrain, elles s’organisent par petit groupe en fonction des affinités du moment et des commérages à colporter.

Les « anciennes » aident les plus jeunes à acquérir rapidité et efficacité dans le geste de la coupe.

Honorine est une jeune fille réservée et un peu rêveuse, elle attend le prince charmant…
En fait, elle est d'une grande timidité.

Les deux vieilles cueilleuses ( les deux commères en réalité) interpellent Ernest : alors Ernest, qu’est-ce que tu fais, on t’attend pour mettre le gros panier dans la charrette ?

Mais le Ernest, il est occupé à taquiner Léontine, il sait qu’elle part au quart de tour, alors il ne s’en prive pas, ce qui fait rire tout le groupe.

Léontine ne se démonte pas et lui répond : "Mon pauvre Ernest, tu n’es qu’un grand nigaud, et tu ferais mieux d’embêter Honorine pour la faire redescendre de la lune et l'aider à trouver son prince charmant, n'est-ce pas Honorine ?"

Honorine qui était dans ses pensées prend conscience que l’on parle d’elle et rougit.

Reléguant momentanément son rêve idyllique d’un prince charmant à venir, elle esquisse un sourire et se dit : Ah ce Ernest, quel farceur !

Le groupe voyant de loin la réaction d’Honorine se met à rire aidé en cela par l’enivrant parfum de lavande qui fait tourner la tête et qui libère le trop plein d’énergie en un contagieux fou-rire.
« Et alors ma belle, c’est pas dans une touffe de lavande que tu vas le trouver ton Roméo, viens donc près de nous ma jolie, sinon le Ernest va encore te taquiner » lui disent les deux cueilleuses. 
Honorine rejoint alors le groupe de femmes, pour un petit moment de pause bien mérité.
Boudiou qu’ils sont lourds ces paniers.

Chargés comme des bourriquets, les hommes transportent de lourdes charges.

Louis leur demande de s’approcher de la charrette pour commencer de charger les sacs.

C’est à Ernest qu’incombe cette tâche, il l’exécute le sourire aux lèvres alors même que cet harassant travail malmène son dos déjà fatigué par l’effort.
D’un ton rieur et provocateur, il s’adresse à Louis et lui dit : "dis donc Louis, tu ne veux pas faire un tapis de fleurs à Marie parce qu’avec le contenu de la charrette, il y a de quoi faire. "
Louis relève le défi de ce malicieux Ernest et contre toute attente, sous le regard médusé de ses compères, il défait le contenu de son sac et répand au sol des monticules de fleurs multicolores à l’attention de la douce Marie.

Les joues de Marie s’empourprent, elle sait que Louis l’affectionne, elle, elle est trop réservée pour se laisser aller à l’expression d’un sentiment partagé, et pourtant une chose est sûre, elle aime Louis de tout son cœur. Les gestes d’attention répétés de Louis laissent à penser que dans un avenir proche, il aura enfin le courage de lui demander sa main.
Le travail est fini pour aujourd’hui, les sacs ont pris place sur la charrette.
Demain, ils reviendront pour charger les dernières cueillettes, alors, les lavandes ainsi coupées prendront la route de GRASSE embaumant sur leur passage tous les villages traversés. 
Santounette
La saison de la cueillette des lavandes est revenue, des travailleurs saisonniers viennent prêter mains fortes aux coupeurs habituels.
Tous se connaissent bien, cela fait longtemps qu’ils sont habitués à sillonner la campagne ensemble : moissons, lavandes, vendanges, foins…
Louis est jeune et robuste, c’est une bonne nature, c’est lui qui donne la cadence de travail. Le groupe l’apprécie car il est méthodique et organisé, il donne le meilleur de lui, il aide toujours les autres lorsqu'ils sont fatigués ou lorsqu'ils manquent de courage pour poursuivre le labeur.
Les galéjades de Léontine située juste derrière lui le font rire à gorge déployée, elle l’interpelle et lui dit : « Dis donc Louis, elle est belle la Marie n’est-ce pas ? Allez, avoue Louis qu'elle est belle la Marie et que tu l'aimes bien mon gaillard..."
Oh oui, elle est belle, comme un ange, Louis en est fou amoureux depuis longtemps, mais comment le lui dire, la Marie semble tellement inaccessible. Louis sait intérieurement qu'il lui faudra trouver le bon moment pour déclarer sa flamme.

Léontine est la femme d’Armand, un travailleur solide et calme, jamais un mot plus haut que l’autre, plutôt un taciturne le Armand.
Léontine est la femme d’Armand, un travailleur solide et calme, jamais un mot plus haut que l’autre, plutôt un taciturne le Armand.
Léontine, elle a un caractère bien trempé, elle ne se laisse pas faire, elle a fière allure, mais son tempérament cache un cœur d’or. Ceux qui la connaissent bien savent que c’est une femme sur qui on peut compter. Elle a un jugement sûr, ses conseils sont écoutés.
Hep là , Mes petites dames, on ne bouge plus. 
Obéissantes, elles se figent momentanément dans cette position pour la photo.
Obéissantes, elles se figent momentanément dans cette position pour la photo.
Ernest est un personnage pittoresque, la bonne humeur personnifiée, toujours en train de rigoler et de taquiner les uns et les autres. Une vraie force de la nature le Ernest.
Ces compagnons l’apprécient car ses plaisanteries amusent tout le monde et ne sont jamais blessantes. Et puis dans les périodes de vague à l’âme, c’est un fidèle ami qui sait réconforter ceux qui sont malheureux.
Les femmes travaillent avec beaucoup d’entrain, elles s’organisent par petit groupe en fonction des affinités du moment et des commérages à colporter.
Les « anciennes » aident les plus jeunes à acquérir rapidité et efficacité dans le geste de la coupe.
Honorine est une jeune fille réservée et un peu rêveuse, elle attend le prince charmant…
En fait, elle est d'une grande timidité.
Les deux vieilles cueilleuses ( les deux commères en réalité) interpellent Ernest : alors Ernest, qu’est-ce que tu fais, on t’attend pour mettre le gros panier dans la charrette ?
Mais le Ernest, il est occupé à taquiner Léontine, il sait qu’elle part au quart de tour, alors il ne s’en prive pas, ce qui fait rire tout le groupe.
Léontine ne se démonte pas et lui répond : "Mon pauvre Ernest, tu n’es qu’un grand nigaud, et tu ferais mieux d’embêter Honorine pour la faire redescendre de la lune et l'aider à trouver son prince charmant, n'est-ce pas Honorine ?"
Honorine qui était dans ses pensées prend conscience que l’on parle d’elle et rougit.
Reléguant momentanément son rêve idyllique d’un prince charmant à venir, elle esquisse un sourire et se dit : Ah ce Ernest, quel farceur !
Le groupe voyant de loin la réaction d’Honorine se met à rire aidé en cela par l’enivrant parfum de lavande qui fait tourner la tête et qui libère le trop plein d’énergie en un contagieux fou-rire.
« Et alors ma belle, c’est pas dans une touffe de lavande que tu vas le trouver ton Roméo, viens donc près de nous ma jolie, sinon le Ernest va encore te taquiner » lui disent les deux cueilleuses.
Honorine rejoint alors le groupe de femmes, pour un petit moment de pause bien mérité.
Boudiou qu’ils sont lourds ces paniers.
Toutes cinq, regardent alors avec une tendresse et une admiration non feinte leurs compagnons qui redoublent d’efforts pour avancer le travail avant le gros « caniar ».
Chargés comme des bourriquets, les hommes transportent de lourdes charges.
Louis leur demande de s’approcher de la charrette pour commencer de charger les sacs.
C’est à Ernest qu’incombe cette tâche, il l’exécute le sourire aux lèvres alors même que cet harassant travail malmène son dos déjà fatigué par l’effort.
D’un ton rieur et provocateur, il s’adresse à Louis et lui dit : "dis donc Louis, tu ne veux pas faire un tapis de fleurs à Marie parce qu’avec le contenu de la charrette, il y a de quoi faire. "
Les joues de Marie s’empourprent, elle sait que Louis l’affectionne, elle, elle est trop réservée pour se laisser aller à l’expression d’un sentiment partagé, et pourtant une chose est sûre, elle aime Louis de tout son cœur. Les gestes d’attention répétés de Louis laissent à penser que dans un avenir proche, il aura enfin le courage de lui demander sa main.
Le travail est fini pour aujourd’hui, les sacs ont pris place sur la charrette.
Demain, ils reviendront pour charger les dernières cueillettes, alors, les lavandes ainsi coupées prendront la route de GRASSE embaumant sur leur passage tous les villages traversés.
Hep, Mesdames, Messieurs les cueilleurs, on ne bouge plus ,
... une dernière photo s’il vous plait....
A bientôt mes amis
Santounette