Les fêtes du printemps dans le Comté de Nice:le festin des cougourdons

                                                                                           Chèr(e)s ami(e)s,


Aujourd'hui je vous propose un petit intermède sur les fêtes du printemps dans une région chère à notre ami Pat le biker, il s'agit du Comté de Nice.

                     LE FESTIN DES COUGOURDONS

 

Depuis le Moyen-Age se dresse sur la colline de Cimiez une chapelle de la Vierge de l’Annonciation fondée par les moines bénédictins de Saint-Pons, en 1546 les moines franciscains vinrent s’y installer, ils agrandissent l’église et fondent un couvent.






C’est là, au sein de l’oliveraie, que se déroule le festin des Cougourdons qui marque la célébration de l'annonciation

A l’occasion de la célébration religieuse se déroulait donc une messe précédée d’une procession. Les confréries de Pénitents de Nice quittaient la ville au petit matin, suivies des fidèles et gagnaient la colline en procession. A pied la route est longue d’où le besoin de se reposer et de manger de se reposer des fatigues du parcours. C’est ainsi qu’est né le festin des Cougourdons

Son nom lui vient du marché aux "cougourdons" qui se trouve devant l’église, c’est-à-dire des (cucurbitacées non comestibles, de formes curieuses et de tailles diverses, séchées durant l’hiver puis vidées de leur chair et de leurs graines). Ces cougourdons devenaient des récipients: louches, gourdes.

Certains portent des noms (la maravilha, la bachourla, etc.) et sont décorés, d’autre servent d’instruments de musique (dans ce cas les groupes s’appellent vespa ou abeille en référence au bourdonnement produit)



Ceux de mon amie Sylviane  abritent des petites nativités


































Parmi les spécialités niçoises au menu, on trouvait une spécialité culinaire liée à cette fête, lou chaudèu (l’échaudé), sorte de brioche en double couronne parfumée à la fleur d’oranger et décorée d’une coquille d’œuf maintenue par deux traits de pâte en croix. On retrouve l’échaudé lors des Rameaux et Pâques avec des décorations différentes.
Le festin des Cougourdons était aussi l’occasion de rendre publics les griefs : Il a le surnom de festin des Reproches. Les réconciliations se faisaient pendant les fêtes du mois de Mai.

La fête des Rameaux rappelle l’entrée triomphale de Jésus dans Jérusalem.

Pour commémorer cet événement on fait bénir des rameaux de diverses origines:

 














                Buis

Houx en Alsace 

Bâtons garnis de friandises (cette pratique donnait lieu à des batailles entre enfants riches et pauvres, elle n’avait pas la faveur du clergé, le pape l’interdit en 1585 mais elle demeure dans beaucoup d’endroits)



 Dans le comté de Nice la fête des Rameaux ou Rampau est toujours vivace, en plus du buis, du laurier et de l’olivier, le rameau préféré des niçois est fait de jeunes pousses de palmier tressé.


Les jeunes palmes sont emmaillotées pour les blanchir et sont tressées pour obtenir des formes variées.

Les Rampau peuvent atteindre 1.5 m

En voici quelques exemples:











































Avec son autorisation et celle de ses parents la petite fille en confectionne un, la relève est assurée

La tradition des palmes tressées existe aussi dans d'autres pays comme l' Equateur par exemple:



















Les Rameaux de l’année précédente ne doivent pas être jetés mais brûlés (on dit que leurs cendres ont des vertus protectrices) ou gardés comme le font certaines personnes.



Et pour finir, je vous propose une recette de mon amie Sylviane: l’échaudé des rameaux

 

500 grs de farine, 30 grs de levure de boulanger , 3 œufs,100 grs de sucre, 3 cuillérées d’huile d’olive, un zeste de citron râpé et 1 cuillère d’eau de fleur d’orange, un peu de sel.

Faire un levain avec la levure, 100 grs de farine et un peu d’eau tiède, laisser reposer dans un endroit tiède jusqu’au doublement de la boule.

Dans un récipient faire un puits avec le reste de la farine, ajouter tous les autres ingrédients, mélanger délicatement. Ajouter le levain, pétrir, faire une boule et laisser reposer 5 h.

Diviser la boule en petit morceaux, former des couronnes et les jeter dans l’eau bouillante.

Les sortir dès qu’ils montent en surface, les mettre au four à 200 degrés pendant un quart d’heure.

C’est un peu long mais délicieux selon Sylviane.

                             A bientôt