Cher(e)s ami(e)s,
J'ai le plaisir de vous présenter la crèche de Philippe et Patricia des Ardennes. Ces santounophiles passionnés changent le thème et toute la construction chaque année.
La structure globale mesure environ 5 m2 et les santons sont l'œuvre des grands noms de l'art santonnier: J. Ignacel, A. Tidjarian, K. Fraisse, S. De Marans, I. Fontanille, Y. Fusier...
Pour ce Noël, Philippe et Patricia ont voulu rendre hommage à un formidable et regretté créchiste : Lucas Orgue de Barbarie. Ce dernier restera toujours dans nos cœurs. Tous les bâtiments sont de lui.
Je vous laisse admirer les carrières de pierre et la magnifique reconstitution. Les Alpilles dévoilent un paysage saisissant, où d'imposantes falaises de calcaire ou de schiste se dressent, marquées par les traces du travail humain. Entre les parois escarpées, l'écho du vent se mêle au murmure de l'eau suintant des roches, tandis que la végétation reprend peu à peu ses droits, tapissant les anfractuosités de mousse et de fougères.
Vue d'ensemble de la crèche
La carrière est l'œuvre de Philippe et Patricia qui remercient un créchiste de renom : Gérald Roux pour la grue et la grande roue.
Sous le fracas des outils résonnant contre la roche, les porteurs des Alpilles, couverts de poussière, arrachent à la pierre brute d'imposants blocs, sculptant à la force de leurs bras et de leur savoir-faire le paysage minéral.
La carrière : en hauteur devant la grue santon P. Giordano, les carriers Lei santoun de Corto, les pompiers Y. Fusier
Dans la lumière tamisée par la poussière en suspension, leurs gestes précis et répétés témoignent d'un savoir ancestral, tandis que le grondement sourd des chars chargés de blocs fend le silence de la vallée, emportant avec lui le fruit d'un labeur éprouvant.
Au rythme des saisons et du labeur des carrières, la vie des villageois dans les Alpilles s'écoule entre le bruit des marteaux sur la pierre, les veillées au coin du feu et les marchés animés où l'on échange nouvelles et produits du terroir, dans une atmosphère à la fois rude et chaleureuse.
L'Aveugle et son fils discutent avec une jeune marchande de balais, dont la voix vive et enjouée contraste avec le froissement discret des brins de genêt qu'elle ajuste d'un geste habile, tandis qu'elle vante la finesse de son travail.
Sous l'ombre légère de son ombrelle brodée, la jeune et belle dame a choisi un bouquet aux teintes éclatantes que lui tend la fleuriste âgée, les mains ridées par le temps. Son regard bienveillant est illuminé par le plaisir d'offrir un peu de beauté éphémère.
l'Aveugle et son fils, la marchande de balais et la fleuriste sont des santons de J. Ignacel, la femme à l'ombrelle est une pièce de K. Fraisse
Le tailleur de pierre, le ciseau vibrant sous ses coups précis, donne peu à peu vie à la sculpture d'une personne, façonnant dans le roc chaque courbe et chaque expression avec la patience d'un artisan.
Devant la petite épicerie du village, un étalage coloré présente des fruits, légumes et fromages disposés dans des paniers tressés, offrant aux passants un aperçu alléchant des produits.
Assis nonchalamment sur le rebord moussu du vieux puits au centre du village, un jeune homme observe pensivement l'horizon, tandis que derrière lui, de jolies et jeunes villageoises, aux rires cristallins, échangent des confidences.
Dans la cour ensoleillée d'une ferme, un maquignon tire un cheval, tandis qu'un autre porte les seaux de lait d'une vache qu'une fermière est en train de traire.
Le voyageur à gauche est un santon d'I. Fontanille, les maquignons de K. Fraisse, les 2 personnages féminins sont d'A. Tidjarian
Il fait maintenant très chaud et sec, les pompiers sont en alerte auprès de nos carriers travaillent dur malgré cette chaleur.
La rivière, autrefois source vitale pour la carrière de pierre, s'étend désormais en un lit asséché, ses berges craquelées témoignant de l'absence prolongée d'eau, laissant les carriers dépendre d'autres moyens pour leurs activités.
Devant le fournil du village, de belles jeunes femmes se rassemblent pour discuter avec ferveur de la nouvelle de la naissance de l'Enfant Jésus, partageant leur émerveillement et leur foi en cet événement sacré.
L'Aveugle et son fils vont bientôt se rendre sur les hauteurs du village où vient de naître l'Enfant Jésus.
Tous les bâtiments sont de Lucas Orgue de Barbarie
Tandis que les Rois Mages présentent leurs présents, la Vierge Marie contemple avec tendresse l'Enfant Jésus. Joseph, légèrement en retrait, observe la scène avec une attention bienveillante.
Chers Philippe et Patricia,
Je tiens à vous exprimer mes remerciements les plus sincères pour ce partage des photos magnifiques de votre crèche.
Votre attention me touche profondément, et je suis honorée de partager avec vous cette tradition si chère à nos cœurs.
Avec toute mon amitié.