La crèche de Philippe de Liège
Publié le 5 Janvier 2016
Cher(e)s ami(e)s,
Vous furent nombreux les années précédentes à avoir admirer la crèche de mon ami Philippe de Liège (je précise le lieu car je vous présenterai dans quelques semaines les photos d'un autre Philippe) tout aussi doué.
Cette année Philippe nous propose un conte en même temps que sa crèche.
Vu la longueur je vous propose de découvrir sa crèche en plusieurs parties si vous le voulez bien.
SONGES CROISÉS
L'arrière-saison avait été clémente et permis aux feuilles de se parer durablement d'ocre et de pourpre avant de laisser les arbres nus pour de longs mois, alors que le petit village se préparait à une autre vie.
Une silhouette se dessina dans le soleil couchant avant de grimper hâtivement à la corde qui accédait au fenil. Le garçon revenait de l'église, serrant sous le bras un livre précieux à ses yeux.
Philou se blottit dans le foin et alluma prudemment la petite lanterne avant de se plonger dans la lecture d'un de ces contes de Noël qu'il affectionnait.
Ravi, il parcourait les illustrations qui représentaient les Rois Mages en route pour aller rendre hommage au divin nouveau-né. Melchior, Balthazar et Gaspard l'impressionnaient tant par leur aspect contrasté que par leurs présents prestigieux.
Subitement, le gamin écarquilla les yeux en découvrant l'existence d'un...quatrième Roi Mage !!! Il dévora littéralement la suite de l'histoire avant de céder au sommeil et d'être l'objet d'une bien étrange vision...
Il se retrouva sur le sable chaud, les yeux brûlés par un soleil intense, au zénith de l'azur le plus pur... LE DÉSERT !
Un barrissement le tétanisa, révélant l'arrivée d'une caravane de fière allure. Etrangement, elle était conduite par un garde.
Trônant sur sa monture, se tenait Artaban de Médée, le Roi Mage retardataire, revêtu de magnifiques soieries et accompagné de son fidèle ami .
Il avait entrepris une expédition longue, harassante... La cadence avait dû être forcée...
Il fit un signe au cornac, qui commanda l'arrêt des pachydermes, puissants et majestueux.
Philou eut le temps d'apercevoir un coffre qui semblait contenir un trésor scintillant. Il s'agissait de 3 pierres précieuses : un saphir, un rubis, une perle... Quelle richesse, quelle splendeur dans ce décor aride !
Une tente fut dressée à proximité d'une maigre végétation que quelques chèvres allaient dévorer.
Le pied à peine au sol, Artaban chancela. Il n'eut le temps de faire que quelques pas avant de s'effondrer, déshydraté, victime de l'astre implacable...
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A suivre
Santounette