La crèche 2017 de Philippe et d'Hubert de Belgique (1/3)
Publié le 23 Février 2018
Il s'agit de la crèche de mes amis Philippe et Hubert qui ont commencé les préparatifs dès le mois de juin, ils l'ont intitulé la crèche des trois clochers.
Elle a nécessité énormément d'heures de travail car ils ont reconstitué, entre autre, l'abbaye de Val Dieu dans son intégralité, ainsi que toutes les maquettes, un travail titanesque qui force mon admiration.
Les textes teintés d'une pointe d'humour et les photos sont d'eux également.
La première région représente la Wallonie avec l'abbaye de Val Dieu, tout ce qui tourne autour : la ferme, la Berwinne, la brasserie, le château et forcément l'architecture de l'abbatiale.
Nous revoici dans notre lieu favori Hubert ! Enfin, nous sommes prêt pour présenter notre crèche 2017.
- Nous y sommes enfin ! C’est très agréable de se retrouver dans notre lieu préféré. Dis-moi, comment allons-nous nommer notre crèche cette année ?
- Comme nous allons voyager du Nord au Sud suivant 3 enfants d’horizons différents vers un symbole universel : la Nativité , nous pourrions trouver un titre avec des églises non ?
- Pourquoi pas ? Je propose : La crèche des 3 clochers.
- Bonne idée Hubert ! On y va ?
Des moines venant des Pays-Bas s’installèrent près de ce cours d’eau qui leur apportera l’énergie, les poissons et la bière.
Hors de la Vallée du Diable naquit logiquement : Val-Dieu.
Enfin, en 1934, la flèche de 32 mètres fut posée.
-Regarde, nous découvrons la ferme.
-Oui, Philippe, savais tu que les moines réservaient la viande des quadrupèdes aux pauvres et aux Malades ? Eux se nourrissaient de produits laitiers et de poissons élevés dans des viviers.
- Le fromage qui sent si mauvais ?
-Non Hubert, il ne faut pas confondre avec le fromage délicieusement « puant » le Herve!
-Pouahhh !!! Passons à une autre spécialité bien meilleure s’il te plait !
- Ah, pourquoi pas ? Enfin la bière…comme la belle blonde que tu dégustes déjà !
Voici la brassine, ce qui veut dire en langage actuel la Brasserie. Il est vrai que boire de la bière à cette époque est plus sain que de boire de l’eau qui n’est pas toujours parfaitement pure et qui est donc pourvoyeuse de maladies.
La brasserie fournit une bière excellente que les religieux aimaient trop bien déguster.
- Mais, Hubert, où les choses se gâtent, c’est quand, n’ayant pas bien su garder la mesure , ils en viennent aux mains !
- Je les comprends, pas pour les bagarres mais pour l’abus de ce « merveilleux breuvage ».
-Mais que se passe-t-il là-bas ? Deux moines s’affolent et demandent de l’aide. Un petit gros levant sa « jupe » (à ne pas confondre avec la bière Jupiler que nous nommons en argo « Jup ») vient en aide à ses deux « cons-frères (moines) » !
- Arff !!!! Le frère Loic, voulant retirer les branches obstruant la roue, a basculé sur celle-ci !
Il ne faut pas compter sur son ami complètement biiipp pour le secourir !
-Par contre, ici c’est du sérieux…. Des frères et moniales suivent un corbillard dans lequel se cachent des tonneaux de bière.
-A mon avis ce n’est pas un enterrement mais bien « une mise en bière…. »
- C’est le maître brasseur muni de ses divers outils et ustensiles ; dans sa main gauche, un verre de bière, dans sa main droite, le grand et fin bois dénommé « puisoir » (grande cuillère servant à puiser les liquides). A ses pieds, à gauche se trouve la cuvette et à droite le broc.
-Et le moine à l’air hébété ? A-t-il fait pipi ?
-Mais non Philippe. On raconte qu’à l’époque, afin de savoir si la bière était arrivée à maturité ; le moine en chef choisissait le moine gaffeur ou le moins pieux pour faire l’ultime expérience.
Après avoir versé le précieux liquide sur le banc et si l’aube du malheureux restait collée sur le bois : la bière pouvait être consommée.
- Et bien, cette scène représente la marchande à un sou. La dame exposait dans une caisse des babioles très, très bon marché. Contre une piécette, les enfants emportaient un joujou.
-Et oui, un peu de rêve pour l’enfant, un peu de pain pour la marchande.
-Choisit-elle un cadeau pour le nouveau-né ?
-Tu verras bien !
-Magnifique scène ! Elle lui rappelle le jour, où se promenant dans le parc de l’Abbaye, cet animal impressionnant est venu se poser derrière lui. Il a été saisi.
- C’est tout un symbole Philippe. Le cygne représente la force : n’essaie surtout pas d’attraper ce volatile. Il représente la douceur et l’élégance (référence au ballet du Lac des cygnes) et évidemment la fidélité !
-La fidélité ? Ah bon ?
-Oui, dans un couple, quand un des deux décède, le survivant migre vers le Sud pour finir sa vie seul au bord du Nil.
- Comme tu dis…une belle et triste histoire.
Voici les voleurs de poissons des moines.
-Oui, c’est le placeur de coq ! Cette cérémonie très importante, s’accompagnait toujours d’une fanfare ainsi que des autorités locales. Pour ce faire, on décorait l’enseigne de rubans multicolores.
Ensuite, après la bénédiction, il prendra sa place définitive au sommet de l’édifice.
-Au-dessus de la flèche de 32 mètres ?
Qui sont les adorables bambins à sa gauche ?
-Ils sont les chanteurs à l’étoile. La veille de l’Epiphanie, la tradition veut que, en Belgique, les enfants se déguisent et sillonnent les rues des villages. A chaque maison, ils chantent une chansonnette spécifique en wallon ou en français. C’est le jour des hèyes. Traditionnellement, les habitants remettent à chaque enfant « une pitite hèye » : un bonbon, un fruit, une petite pièce.
A l’ombre de l’abbatiale apparaît le quartier des étrangers : la résidence dans laquelle le père abbé, grand seigneur religieux, accueillait ses hôtes de marque.
Pour terminer notre ballade dans ce fabuleux site, nous pénétrons dans le « Jardin des ombres», fruit de leur imagination.
Non Hubert, je te vois déjà venir : ce n’est pas ton compatriote André Rieu !
Pour finir une vue générale avec une jolie Princesse que l'on aperçoit dans le miroir.
Ainsi s'achève la première partie de la crèche de Philippe et Hubert, laquelle je le rappelle a nécessité de nombreuses heures de travail pour la réalisation des maquettes.
A bientôt pour la suite
