La crèche 2017 de Monique: un jour en Gasconnha: Louise (3/4)

Publié le 13 Mars 2018

Cher(e) ami(e)s,

Je vous propose de découvrir l'avant-dernière partie du récit de Monique.
Pour rappel, la première partie de la présentation de la crèche se trouve ici: la crèche de Monique.

La crèche 2017 de Monique: un jour en Gasconnha: Louise (3/4)

Dans le pré à coté des oies, Géri (gilles) s’occupe des ânes des Pyrénées. Ces animaux se révèlent faciles à mener, tenaces, courageux, excellents marcheurs et très intelligents. Les ânes galapianais n’appréhendent ni la foule ni le bruit. Ils sont éduqués pour réaliser des travaux dans les vignes, les maraîchages, en forêt.

L’amour de la vigne ! il y a une osmose entre le père de Estébèno, le métayer de Pèle bise, et ses lianes, la période de la taille est pour lui propice à l’étonnement et la surprise devant ces pieds de vigne, des pieds chétifs se sont étoffés, des pieds mourant ont produit des rejetons, ils se transmettent mutuellement une incroyable force vitale.

La ferme de Pèle bise est séparée du moulin à roue horizontale par le bief.

D’en bas on peu admirer ses vielles pierres moyenâgeuses qui enjambent le torrent.

Le meunier, le père Labat en est le propriétaire. Avec sa femme il a élevé 2 enfants. L’ainé, malingre, est peu enclin aux travaux fatigants, tout en fermant les sacs de farine, ne rêve que de voyage, partir, voir au-delà des collines. Son frère cadet Arrouman plus costaud et travailleur présente un gout certain pour le métier de son père vieillissant.

La mère, la pauvre Marie Jeanne, se désole, son fils son Raymond qu’elle a toujours choyé, son fils préféré va partir, il a trouvé un poste de cocher à Bordeaux, un jour de piquage où les discussions allaient bon train. Quand Raymond annonce son départ, Marie Jeanne pleure à chaudes larmes, première séparation, première douleur. Arrouman pleure aussi, il vient de réaliser qu’il est très attaché à ce frère. C’est lui le grand maintenant, celui sur qui son père va compter de plus en plus et cela l’effraye un peu d’autant qu’il s’est amouracher de Louise, mais son père ne peut refuser la mésalliance sinon il part lui aussi et le meunier se retrouvera seul.

Dans l’après midi une femme sur un âne emmitouflée dans sa cape avec son homme qui les guide, se présentent à l’auberge, malheureusement il n’y a plus le moindre petit espace pour eux. Ils s’adressent à coté à la femme qui loue des chambres aux pèlerins de Compostelle. Joseph est au désespoir, Marie a besoin de se reposer.

La femme leur propose de se rendre à Saoubedat, dans la demeure des cagots où il y a, et elle en est sûre, un endroit chaud pour les accueillir.

C’est le réveillon de Noël, dans chaque cuisine la maitresse de maison s’active. A Pèle bise la mère de Estébèno a préparé depuis la veille une daube qui embaume toute la maison. Le soir venu ils sont tous endimanchés, ils partent en sabot une paire de chaussure à la main pour rentrer dans l’église, les chants font oublier aux enfants le froid aux pieds. Louise n’a pas comme d’habitude le visage rayonnant, elle détient un lourd secret que le bon dieu l’aide à porter. La famille Labat n’est pas présente à la messe.
De retour, comme il le fait tous les ans et comme le veut la tradition, le métayer passe à l’étable pour voir ses vaches. A ce moment là, une musique céleste envahie la vallée, et l’homme voit ses vaches s’agenouiller. Dans quelque coin on pense même que les vaches se parlent.

Au Prat du diable, les bergers montent la garde pendant la nuit auprès de leur troupeau. Un ange du Seigneur se présente devant eux, la gloire du Seigneur les enveloppe de lumière et ils sont saisis d’une grande crainte. L’ange leur dit : « Soyez sans crainte, car voici, je viens vous annoncer une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple : Il vous est né aujourd’hui, dans le village de Péchac, un Sauveur qui est le Christ Seigneur ; et voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire dans la pauvre demeure des cagots. Tout à coup ils entendent avec l’ange l’armée céleste en masse qui chante les louanges de Dieu...

A bientôt